mercredi 3 mai 2017

Texte: Les Zozos

Les Zozos ont la trouille des condés qui les fouillent et qui leur cassent les couilles
Pour piner un pétard, un sans pap', un taulard,
Un chien mal vacciné, une fille moitié mal barre,
Un jeun' chômeur bourré, qui leur f'ra des histoires.

Les Zozos avec leurs petites grosses mains toutes gonflées
D'air qui leur rentre par les trous des bras,
Ont l'air de trop mauvais chrétiens,
Qu'on a dépendus de leurs croix.
Ils dépendent juste de la rabla*, d'un bon café, d'une paire de bas,
D'une paire de bras, d'millésimé, bref tout ce qui ne se refuse pas.

Les Zozos dans l'métro sentent à plein nez le caniveau,
Vache et couvée dans l'sac à dos,
Un pot brisé aux godillots
Qu'il a vidé à plein goulot.

Les Zozos ne vont pas au zoo,
Ils aiment les animaux,
Qui ne parl'nt pas dans l'dos
Et redout'nt les barreaux.

Les Zozos sont bien des hommes,
Parmi eux quelques Zézettes,
Ils roupillent et ils chantonnent,
Ils font flamber des palettes,
Ils soupent et ils dégoupillent,
Pisseraient bien sur un képi,
S'échangent entre eux des vignettes,
Jouent au chat et à la souris.

*rabla = héroïne

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